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Filip ADWENT

Député au Parlement Européen

Rue Wiertz 60

1047 Bruxelles, Belgique

fadwent@europarl.eu.int

Strasbourg, le 17 décembre 2004

 

A Monsieur Daniel VASELLA; Président de Novartis

Lichtstrasse 35

4056 Basel, Switzerland

 

 

Monsieur le Président,

 

C’est avec la plus vive inquiétude que je vous écris aujourd’hui.

Depuis des années, les habitants de la région de Rzeszow placent leurs espoirs dans des investisseurs étrangers – dont vous - et depuis des années, ils se font systématiquement duper. Tout le monde leur promet des emplois, mais tout le monde ne leur ramène en fin de compte que du chômage.

 

Les Polonais en ont véritablement assez , surtout dans une région où le chômage bat des records.

 

Les employés d’Alima Gerber ont à tel point le sentiment d’avoir été bernés par votre Direction que leurs réactions pourraient bientôt devenir incontrôlables. Et je les comprends parfaitement. Quand on n’a plus rien à perdre, Monsieur le Président, quand on n’a plus de quoi vivre, après un moment d’apathie, on passe à la lutte.

Mon devoir consiste à défendre mes électeurs. Je suis totalement solidaire des employés d’Alima Gerber et je les soutiendrai dans leur combat.

Vous pouvez être assuré que je le ferai avec beaucoup de zèle.

 

Il y a au Parlement Européen 732 députés de 25 pays différents, des milliers de fonctionnaires et des milliers de représentants d’organisations diverses.

 

Si les menaces qui pèsent sur les emplois d’Alima Gerber ne sont pas dissipées au 1er janvier 2005, je me verrai dans l’obligation de porter à la connaissance du plus grand nombre de gens possible la vérité. Simplement la vérité : quelles étaient les promesses faites aux habitants de Rzeszow, et quelle est... la triste réalité.

 

Nous n’avons plus rien à perdre, Monsieur le Président, mais notre dignité, nous ne la perdrons pas. Les Polonais savent avoir beaucoup de patience. Mais ils savent aussi se battre.

 

J’espère cependant, Monsieur le Président, que nous n’arriverons pas à cette extrémité.

Je me tiens à votre disposition pour essayer de trouver une solution à cette crise, mais elle ne pourra certainement pas être trouvée en dehors d’un accroissement durable des emplois dans cette entreprise. Comme cela avait été promis.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.

 

Filip Adwent

 

 

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